"L'Audi est "aérienne": direction très légère, commande de boite incroyable..." Autohebdo n°324

 

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L'historique

 

C’est au mois de Septembre 1980 qu’Audi lance le Coupé basé sur la berline 80,  quelques mois seulement après celui de la quattro, la « bombe » du Salon de Genève.

Choix pour le moins surprenant, car le public a déjà en tête la ligne et les prestations de cette dernière.  A la place des 200ch suralimentés, on trouve deux motorisations :  un 4 cylindres de 1588 cc-75 chevaux et un 5 cylindres de 1921 cc-115 chevaux,  tous deux alimentés par un carburateur. Deux finitions sont proposées : GL et GT.

 

L'Audi quattro (UR quattro pour les passionnés)

L'Audi 80, la base de toute une gamme

 

En France, seul le 5 cylindres est disponible en finition GT (« GT5S »). Il est accouplé à une boîte de vitesse dite « 4+E » (et deviendra une 5e vitesse normale après  1985), le rapport « E » étant un rapport « économique » destiné à faire baisser la       consommation d’essence sur voies rapides (puissance fiscale 9 cv).  En dépit du manque de  brio qu’elle procure, le Coupé est  capable d’un bon 183 km/h en pointe (sur le quatrième  rapport) et atteint le 0 à 100  km/h en 10,3 secondes ! Avec la boîte automatique à trois rapports, ces chiffres sont respectivement de 177 et 12,5. Le GT5S offre un espace habitable  pour 4 personnes adultes  et un vaste coffre, ce qui est peu courant. La finition est d’un bon   niveau pour l’époque et comparée à la production française. Parmi les options, le client pouvait obtenir des vitres électriques, une condamnation centralisée des portes ou bien un  toit ouvrant (liste non exhaustive).  

 

Le Coupé GT5S reconnaissable grâce à ses optiques jumellées et ses jantes en 13"

Le Coupé GT5E quant à lui est chaussé en 14" d'origine, reconnaissable grâce à ces phares monoblocs et ses anti-brouillard intégrés

En Août 1982, une version un peu plus musclée apparaît, le GT5E. D’un tempérament sportif plus affirmé, le moteur est toujours un 5 cylindres mais de 2144 cc, d’une puissance de 130 chevaux à 5 900 tr/min et alimenté par injection Bosch K-Jetronic. L’étagement de boîte est spécifique et favorise les relances (11 cv). La vitesse de pointe s’établie à 196 km/h sur le dernier rapport. Les pneus sont en 185/60x14 sur jantes en alliage au dessin identique à celui du GT5S (en 13 pouces sur ce dernier). Cependant, le freinage déjà critiqué n’est pas amélioré en dépit de disques ventilés à l’avant (pleins sur GT5S) et s’avère  juste en conduite « rapide » !

Au cours du millésime suivant, le GT5S reçoit un nouveau moteur de 1994 cc-115 ch à injection. Du point de vue commercial, la distinction est faite ainsi : « GT5E 115 » et « GT5E 130 ». Les phares deviennent monobloc à cette occasion.  

Le GT 136

La version quattro

Pour le millésime 85’, le coupé subit une cure de rajeunissement. Mécaniquement, un 2226 cm3 se substitue au 2144 cm3, d’une puissance de 136 chevaux. Les boîtes de vitesses mécanique possèdent un étagement identique, seule la démultiplication finale est spécifique à chaque motorisation (couple 49/10 pour le 2.0 l, 47/10 pour le 2.2 l) : boîte automatique optionnelle (3 rapports) sur le 2.2 l. Les deux modèles voient leur freinage amélioré : disques ventilés de 256 mm et diamètre de  piston d’étrier de 54 mm (respectivement 239 mm et 48 mm auparavant), le 2.2 l seul reçoit des disques pleins à l’arrière. Extérieurement, les pare-chocs sont remplacés par des boucliers enveloppants, des bas de caisse apparaissent, les feux sont teintés noir, le becquet est plus imposant et la calandre inclinée. Pneumatiques en 185/60x14 pour les deux motorisations, mais sur jantes en tôle (5,5x14) avec enjoliveur pour le 2.0 l et en aluminium à 16 bâtons (6x14, Ronal R8) pour le 2.2 l. L’intérieur est redessiné (commandes, volant, panneaux latéraux, console centrale,…).

Dans sa politique de démocratisation de la transmission intégrale, Audi commercialise le coupé GT quattro (2226cc-136 ch-14 cv). Le blocage des différentiels central et arrière via une commande hydraulique permet au conducteur de continuer sa route sur chaussées glissantes en toute quiétude. Etagement de boîte spécifique et pneus de dimension 175/70x14 sur jantes en aluminium (idem GT 2.2).

En Août 1986, une nouvelle génération de modèle 80 est lancée, condamnant la carrière (déjà bien entamée) du coupé à très cours terme. La gamme est alors remaniée et s’articule autour de trois motorisations : deux 4 cylindres de 1781 cc, l’un à carburateur (90 ch) et l’autre à injection (112 ch), et toujours le 5 cylindres 2.2 (en 2 et 4 roues motrices). Le premier dispose d’une transmission longue « 4+E » (8 cv) ou d’une boîte automatique 3 rapports en option (9cv), le second récupère l’ensemble moteur/boîte de la 80 GTE (9 cv). Le système de freinage est identique à celui des 80 à motorisations égales. Les jantes en tôle de 13 pouces (pneumatiques de taille175/70x13) sont équipées d’enjoliveurs.

La fabrication est arrêtée en Novembre 1987 avec plus de 170 000 produits, la commercialisation continuant jusqu’à épuisement des stocks.

(D’autres motorisations ont existé en dehors de la France, principalement en raison de normes antipollution).

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Appellation Nombre de cylindres Type Moteur

Cylindrée

Puissance Ch DIN/KW Boîte de vitesse/nombre de rapports Année de commercialisation
GT 90 4 DS 1781cm3 90/55 Méca 4+E - Auto/3 Août 1986 à Juillet 1988 
GT 112 4 DZ 1781cm3 112/82 Méca/5 Août 1986 à Juillet 1988
GT5S 5 WN 1921cm3 115/85 Méca/4+E - Auto/3 Octobre 1980 à Juillet 1983
 GT5E 115/GT 5 JS 1994cm3 115/85 Méca/4+E - Auto/3 Août 1983 à Juillet 1986
 GT5E/GT5E 130 5 KE 2144cm3 130/96 Méca/5 - Auto/3 Août 1982 à Juillet 1984
GT 136 5 KV 2226cm3 136/100 Méca/5 - Auto/3 Août 1984 à Juillet 1988
quattro 136 5 KV 2226cm3 136/100 Méca/5 Août 1985 à Juillet 1988

 

Graphique représentant les périodes de commercialisation des GT

 

Voici un histogramme permettant de visualiser la production des différents modèles de GT